jeudi 3 décembre 2015

007 Spectre


James Bond revient pour son 27ème film au service de sa Majesté. Sam Mendes (American Beauty, Les Noces Rebelles), qui avait déjà réalisé Skyfallreprend la réalisation et nous plonge cette fois dans les tentacules du Spectre.

Après les événements de Skyfall, James Bond poursuit un indice venu du passé et réussit à infiltrer une réunion secrète révélant une redoutable organisation secrète.

Daniel Craig enfile le costume de Bond pour la 4ème fois et comme pour tous nouveau James Bond, les attentes étaient fortes.

La scène d'ouverture à Mexico, long plan séquence d'action ayant nécessité 1500 figurants costumés, magnifiquement filmée, nous met dans le vif du sujet.
Puis suit un générique (les génériques des 007, toute une institution!) mêlant flammes, torse nu de James et tentacules... bof...

La suite du scénario est décevante. En voulant creuser la part d'ombre des personnages, l'intrigue est délaissée et on reste clairement sur sa faim. Pas de belle scène d'action, pas vraiment de tension, tout est très téléphoné.
A vouloir rendre hommage à la saga, de nombreuses scènes copient des épisodes précédents et renforcent de sentiment de déjà vu.

Ancrer James Bond dans le XXIème siècle n'est pas tâche aisée tant il est un symbole d'une époque. C'est pourtant pour moi une erreur que de lui associer une équipe (Q, MoneyPenny, M) qui lui donne un côté Mission Impossible loin du mythe de l'agent secret qui agit seul.
Il manque même l'ingrédient indispensable: cet humour british décalé si caractéristique.

Visuellement, on croirait qu'on se balade dans une succession de publicités. C'est joli mais le placement produit est omniprésent (téléphones, boissons, voitures). Quand James descend d'un train dans le désert, c'est une pub Louis Vuitton...

Un James Bond se mesure à la hauteur de son méchant. Christopher Waltz est le méchant attitré (Inglorious Basterds, Django Unchained) et ne parvient pas ici à donner à Oberhauser l'envergure nécessaire. 
Daniel Craig reste dans son interprétation très fermée et taiseuse de Bond. Et honnêtement, ça commence à être lassant.
La James Bond Girl de ce Spectre est Léa Seydoux (La Vie d'Adèle, Saint Laurent) que je trouve sans charisme et tellement fade. Monica Bellucci a une scène de 5 minutes et la surpasse largement.

Bref, un James Bond pas surprenant et qui laisse donc sur sa faim... Serait-il temps de sonner la fin de l'aire Craig?

La petite anecdote:
Qui dit James Bond, dit belles voitures. Aston Martin en l'occurrence.
Ce sont pas moins de 32 millions d'euros qui ont été consacrés au budget "destruction de voitures"! 7 des 10 Aston Martin n'ont en effet pas survécu au tournage... 

Note:
2/5


Infos pratiques:
007: Spectre
sorti le 11 novembre 2015 en France
réalisateur: Sam Mendes
avec: Daniel Craig, Léa Seydoux, Christopher Waltz


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