jeudi 2 juillet 2015

Vice-Versa


Après avoir surtout fait des suites (Toy Story 3, Monstres Academy...), Pixar renoue avec les scénarios originaux pour son 15ème film. Ils nous proposent de voir à quoi ressemblent ces petites voix dans nos têtes.

Riley a 11 ans et cinq émotions gouvernent ses réactions: la Joie, la Tristesse, la Colère, la Peur et le Dégoût. Quand ses parents décident de déménager, c'est le bran-le-bas de combat dans le cerveau de la petite fille.

Vice-Versa appartient à cette catégorie de films qui s'adressent non seulement aux enfants mais surtout à la part d'enfance des adultes. La patte de Disney (dont Pixar fait partie depuis 10 ans) est là, la subtilité en plus.

Le réalisateur Pete Docter (déjà aux commandes du très réussi La-Haut et co-réalisateur de Monstres et Cie) parvient à figurer de manière très concrète et visuelle des notions abstraites. A quoi ressemblent nos émotions? Comment se fabrique un souvenir? Qu'est-ce qui constitue une personnalité? 
En s'appuyant sur des travaux scientifiques et neurologiques, les équipes d'animation ont réussi à créer un univers facilement compréhensible. Alors que d'autres films ou dessins animés nous emmenaient visiter nos organes, c'est cette fois dans le cerveau que se déroule l'histoire.

Les plus jeunes passeront sans doute à côté des très nombreuses références et trouvailles comiques. Chaque émotion est incarnée par un personnage caricatural, acteurs de gags (parfois un poil répétitifs par ailleurs).

Vice-Versa alterne entre deux mondes: celui dans lequel vit Riley avec ses parents et celui de sa tête. Ces deux environnements sont très distincts visuellement avec des couleurs vives (qui a dit criardes?) pour le monde intérieur et des tons plus nuancés et sombres pour le réel. 
J'ai trouvé le résultat moins beau et fouillé en terme d'image que d'autres films d'animations comme le magnifique Monde de Némo. Cependant il y a de belles trouvailles comme les textures des émotions (pas de la peau, pas de la fourrure, de l'énergie?).

Mais c'est plus par le scénario que Vice-Versa marque des points. Pixar conserve son talent pour provoquer des émotions authentiques. Ils parviennent à saisir ce complexe moment de la pré-adolescence fait de bouillonnement d'hormones, de repli sur soi et de comportements étranges. Le film parle de l'apprentissage de la mélancolie et de la complémentarité des émotions.

Ce n'est pour moi pas un chef d'oeuvre Pixar mais un film fin, avec des moments très drôles et un message qui n'est pas martelé comme une morale indiscutable.

PS: restez bien jusqu'au générique final, sous peine de rater une des séquences les plus drôles du film!

La petite anecdote:
Les clins d’œil aux autres films Pixar sont très nombreux mais parfois bien cachés. Il ne faut pas cligner des yeux si on veut apercevoir les petits oiseaux sur leur câble en revanche vous devriez remarquer le jeu de société "retrouvez Nemo" ainsi que le souvenir du mariage du couple de La-Haut.

Note:
4/5

Infos pratiques
Vice-Versa
sorti le 17 juin 2015 en France
réal: Pete Docter
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19548545&cfilm=196960.html 


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