vendredi 22 mai 2015

Mad Max: Fury Road


Depuis la bande-annonce survitaminée sortie en juillet 2014 et vue par des centaines de milliers de spectateurs, Mad Max: Fury Road était attendu comme un des incontournables de 2015. 

Dans un monde post-apocalyptique où l'essence et l'eau sont devenues des denrées rarissimes, Max tente de survivre. Il doit se battre contre ceux qui ont pris le pouvoir mais aussi contre ses propres démons.

Les trois premiers Mad Max (1979, 1981 et 1985) voyaient un Mel Gibson jeune et pas encore complètement perché se battre au volant de son Interceptor et devenir une star internationale.
Le réalisateur George Miller (qui a aussi réalisé Happy Feet et... Babe, un cochon dans la ville) avait depuis 1997 le projet de réaliser ce 4ème épisode.. Les déboires de production ont finalement amené ce Mad Max: Fury Road à sortir plus de 30 ans après le dernier opus.

Les fans de la saga seront rassurés: l'ADN Mad Max est bien là, fait de métal, de fureur, de poussière et d'adrénaline. 
La majeure partie des 2 heures du film est constituée d'une vaste course poursuite. Ça va donc vite, très vite et mieux vaut bien s'accrocher à son siège.
La passion de Miller pour l'automobile n'est pas nouvelle et il y a ici laissé libre cours en créant des véhicules tous plus hallucinants les uns que les autres.

La première grosse réussite de ce Mad Max est son authenticité. Plus de 80% des prises de vues ont été réalisées sans effet spécial numérique. Vraies voitures, vraies cascades, vrais paysages: ça se voit à l'écran.

Le scénario est simplissime mais efficace. Et de toute façon, personne n'est dupe: ce n'est pas pour ça qu'on vient. Il n’empêche que l'histoire tient la route (c'est le cas de le dire...). Ce qui est réussi, c'est que les scènes d'action font partie intégrante de la narration. Les réflexions thématiques sur l'espoir, les rêves brisés ainsi que les évolutions psychologiques des personnages, tout passe par l'action. Les dialogues ne sont que des balises pour nous donner les règles du jeu.

Mad Max regorge de symboles, comme autant de messages que le réalisateur délivre au cours du film. Quelques clins d'oeil aux films précédents de la saga mais aussi des images fortes qui délivrent leur morale plus sûrement que de longs discours. 

Deuxième élément qui fonctionne très bien: le duo de personnages Max-Furiosa, interprété par Tom Hardy (Batman: The Dark Knight Rises, Des Hommes Sans Loi) et Charlize Theron (oscarisée pour Monster, vue récemment dans Prometheus)Abîmés mais profondément humains, ils évoluent ensemble et donnent un équilibre appréciable.
Il est également agréable de noter que les personnages féminins ne sont pas cantonnés à des rôles de faire-valoir mais qu'il règne une égalité entre les héros.
Tom Hardy est suffisamment charismatique et fragile pour jouer le rôle quasiment sans texte de Max. Charlize Theron est superbe en enragée qui recherche la rédemption.
Notons également la prestation de Nicholas Hoult (vu gamin dans Pour un garçon puis dans la série Skins et dans la série des X-Men) en war boy qui perd ses repères.

De l'adrénaline en barre pendant 2 heures: alors qu'on pensait avoir tout vu en matière de films d'action, Miller fait dans la démesure et nous scotche.

La petite anecdote:
Vous ne le reconnaîtrez peut-être pas mais c'est Hugh Keays-Byrne qui incarne l'horrible Immortan Joe dans ce Mad Max: Fury Road. Il était déjà au casting du premier Mad Max en 1979 dans lequel il jouait "Toecutter", l'ennemi de Max.

Note:
4/5

Infos pratiques:
Mad Max: Fury Road
sorti en France le 14 mai 2015
réalisateur: George Miller
avec: Tom Hardy, Charlize Theron, Nicholas Hoult
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19553108&cfilm=125054.html 

1 commentaire:

  1. Des scènes d'actions d'anthologie, survitaminées sans être brouillonnes, et un univers fourmillant de milles détails rendent le film palpitant. Sur des rails pendant deux heures, on suit sans temps mort la chevauchée suicidaire effrénée de Tom et Charlize (qui meme avec du mazout sur le front et un moignon reste archi sexy). Le point faible du film : la psychologie des personnages, notamment son héros, dont on ne sait ni n'apprend jamais rien (son nom à 30 mn de la fin, n'offrant qu'un maigre aspect de la trame psychologique). Pas convaincu non plus par le choix de Tom Hardy, son jeu d'acteur calqué sur son personnage dans Batman, sa moue, 3 phrases dans le script et puis quoi ? Pour moi à mettre dans le même sac que Gosling des acteurs nettement surévalués. Reste du spectacle, du vrai, du grand.

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