lundi 12 mars 2012

J'ai été voir... John Carter


Quand Avatar rencontre Gladiator au pays de Star Wars, ça donne… John Carter, dernier-né des studios Disney.
On pourrait penser qu’il s’agit d’une récente création qui surfe sur la vague science-fiction… mais John Carter a 100 ans cette année ! C’est le héros de la saga « Le Cycle de Barsoom » écrite par Edgar Rice Burroughs (qui a également créé Tarzan).
Le film est dans les cartons depuis 79 ans puisqu’un premier projet datait de 1931. S’il avait abouti, ce John Carter aurait été le premier film d’animation, avant le Blanche Neige de Walt Disney en 1937.

John Carter était soldat pendant la guerre de Sécession, il vit aux Etats-Unis à la fin du XIXème siècle. Il est mystérieusement transporté sur Mars où il se retrouve rapidement – et bien malgré lui – impliqué dans la guerre qui oppose deux cités. Son chemin va alors croiser celui du peuple thark et de la princesse Dejah…

Andrew Stanton a déjà de beaux succès à son actif, notamment Le Monde de Némo et Wall-E. Il signe ici son premier film en prises de vue réelles et s’attaque donc à un grand classique de la science-fiction.

Disney n’a pas imposé d’acteurs stars pour interpréter les rôles principaux. Taylor Kitsch prête ses muscles et sa tignasse au héros alors que la princesse Dejah est incarnée par Lynn Collins. Les acteurs plus connus comme William Defoe sont méconnaissables puisqu’ils jouent en motion capture (prise de vue modifiée par ordinateur) les Tharks, ces grands bonshommes verts à six pattes.

Pour apprécier John Carter, plusieurs options s’offrent à vous (elles peuvent se combiner) :
soit vous êtes fan des romans de Burroughs et vous attendiez ça depuis longtemps ;
soit vous êtes armé d’un solide sens de l’humour et surtout d’un second degré à toute épreuve ;
soit vous souhaitez voir un film qui ne demande pas trop de réflexion et qui en met plein la vue.

On pourra reprocher à John Carter d’être un film plein de clichés et de frôler de très près la caricature. Mais il y a une volonté de bien faire les choses qui rend le film divertissant, même quand il va trop loin. Et certaines trouvailles « made in Disney » sont vraiment drôles (spéciale dédicace à Woola).

L’œuvre originale de Burroughs a influencé tellement de romans et de films par la suite qu’on a une forte impression de déjà-vu. La planète Barsoom (Mars) de John Carter ressemble beaucoup à celle de Tatooine dans Star Wars par exemple et Masai Shang a un faux air de personnage de Star Trek. Ce n’est pas désagréable en fait, on a l’impression de retrouver un univers que l’on a déjà visité.

Car il est bien question d’univers dans John Carter. Au fond, l’histoire est secondaire car ce qui importe, c’est le monde dans lequel elle a lieu. Comme pour Star Wars ou (dans un autre genre) Le Seigneur des Anneaux, on est transportés dans un univers créé de toute pièce, peuplé par des êtres qui parlent une langue imaginée par l’auteur…

J’ai apprécié John Carter parce que c’est un film soigné et parce qu’il ne peut pas y avoir d’erreur sur la marchandise. Regardez la bande-annonce : on nous présente un film de science-fiction avec de gros effets spéciaux, des scènes d’action impressionnantes et une histoire d’amour cliché à souhait. Eh bien, pas de surprise, c’est exactement ce que vous allez voir !

La petite anecdote
Le projet s’est un temps intitulé « La Princesse de Mars », comme le roman dont il est tiré. Estimant qu’on risquait de faire fuir les garçons, le titre a été changé pour « John Carter of Mars ». Cette fois, c’est les filles qui risquaient de ne pas venir. On a donc gardé l’essentiel : John Carter.

Infos pratiques
John Carter
sorti le 7 mars 2012 en France
réalisateur : Andrew Stanton
avec : Taylor Kitsch, Lynn Collins, Mark Strong, William Dafoe

1 commentaire:

  1. Un film qui fait passer un très bon moment : un mec tout en muscles et une princesse bombasse-intello, beaucoup d'action, peu de fringues, des dialogues auto-dérisoires, de la bonne 3D,... Parfait !

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